L'évolution du produit phare de notre routine beauté, de l'Egypte Antique à nos jours.
\mas.ka.ʁa\
Bien qu'il fasse partie de notre quotidien, le mot "mascara" a une origine incertaine. Issu du latin masca qui signifie masque, il a pour racine mask qui est l'origine du mot occitan mascoutá équivalant à l'expression "cacher le défaut d'une marchandise", mais également du verbe de l'ancien français maschurer signifiant "noircir". On comprend donc que l'idée du terme mascara tel qu'on le connaît aujourd'hui n'avait pas le même sens autrefois car il indiquait le fait de dissimuler quelque chose plutôt que de sublimer le regard.
L'histoire derrière cet indispendable qui ne quitte pas notre trousse
L'Egypte Antique :
La première forme de mascara fait son apparition dans l'Egypte antique vers 3000 avant J.-C sous forme de pâte à base de poudre d'antimoine, de graisse animale et de suie. Ce mélange à l'aspect noir et aux reflets bleutés était appliqué par les femmes comme par les hommes au ras des cils afin de dessiner le contour des yeux (ce qui est dénommé aujourd'hui khôl) mais également sur les cils (donc l'ancêtre du mascara). Les raisons de cette accentuation du regard n'étaient cependant pas de l'ordre de l'esthétique. En effet, cette pâte était d'utilité médicinale : elle permettait d'éviter les conjonctivites, d'éloigner les mouches, mais aussi de soulager les infections oculaires.
Certaines recettes contenaient même du sulfure de plomb et du chlore afin de jouer le rôle de désinfectant. Mais derrière ce produit se cache également un argument religieux. Selon le polythéisme de l'Egypte antique, les yeux étaient réputés comme "fenêtre sur l'âme" et les orner d'antimoine aurait ainsi été le moyen de protéger son âme des mauvais esprits. Aujourd’hui on dit encore souvent que le regard est le reflet de l’âme !
Les Grecs & les Romains :
Cette pratique a été reprise par les Grecs et les Romains en 100 avant J.-C avec cependant une recette qui diffère de celle des Égyptiens. Celle-ci était composée de pétales de roses brûlés, de suie et de noyaux de dattes. Cette fois-ci, les femmes s'appliquaient ce mélange car les cils longs et volumineux étaient considérés comme un signe de chasteté. Qui l'aurait cru ?
Arrivée en Occident :
Cet ancêtre du mascara a fait son arrivée en Europe avec une formulation plus moderne. Vous avez forcément entendu parler d'un certain Eugène Rimmel. Et bien si son nom est aussi connu, c'est bien parce qu'il s'agit du parfumeur franco-britannique qui a créé le tout premier mascara moderne. On lui doit l'anthroponyme rimmel qui signifie littéralement mascara en allemand. C'est donc en 1880 qu'apparaît le premier produit commercialisable qui permet de colorer les cils tout en leur donnant de la longueur. Mais celui-ci n'a pas du tout l'allure du mascara traditionnel. En effet, il prend la forme d'un pain composé d'un distillat de pétrole, la vaseline qui est accompagné d'une brosse faisant office d'applicateur.
Quid du mascara à tube ?
Ce n'est qu'en 1957 avec Helena Rubinstein que le premier mascara à tube et applicateur intégré, dit mascara automatique, fait son apparition premièrement aux Etats-Unis. Il prendra le nom de Mascara Matic mais contiendra un pinceau en métal et non pas une brosse traditionnelle que l'on a l'habitude de rencontrer aujourd'hui. Cet applicateur est doté de fines rainures gravées permettant une application plus précise. Elle trouvait des inconvénients à sa forme de pain qui était peu pratique au quotidien et à sa formulation qui ne résistait pas à l'eau.
Quelles différences entre le mascara de Cléopâtre et celui d'aujourd'hui ?
Aujourd'hui, le mascara est très présent dans nos routines beauté et nous sommes nombreux(ses) à en avoir plusieurs dans notre trousse maquillage ! Ce qui différencie les premières formes de mascaras à celles que l'on utilise de nos jours, c'est les promesses du produit. On ne se contente plus simplement d'un mascara allongeant, créateur de volume, ou bien waterproof. Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir développé une conscience environnementale et à opter pour un mode de consommation plus responsable. Alors est-ce un effet de mode ou une réelle implication dans le processus de transition écologique ? Ce qui est sûr, c'est que de plus en plus de marques s'engagent dans l'élaboration de produits plus respectueux de la planète et de notre corps sans que la performance ne s'amenuise. Le rechargeable fait par exemple son entrée sur le marché des cosmétiques et ce n'est pas pour nous déplaire !
On l'a bien compris, le mascara est présent dans nos vies depuis bien plus longtemps qu'on ne l'aurait cru et il n'est pas prêt de nous quitter. En plus de ne pas avoir la même forme qu'autrefois, il tient désormais des engagements envers la planète et notre corps.
Et vous, le mascara est-il un indispensable aussi ?
Sources images:
https://www.pinterest.cl/pin/423901383649036055/
Comments
Ici ce n’est pas Wikipedia ! D’abord, Mascara de L’Algerie ne se prononce pas en arabe Mascara, mais M’3skar…. De deux, le k’hol existe chez les femmes du monde entier, et la pierre qui le donne, existe dans le monde entier. Est ce que tu as des arguments anthropologique, comme l’Égypte ou les romains ? Non. Eh bien circule, car la proximité des mots ne veut rien dire. Sinon, la France réclamerait la découverte de l’orange, car elle possède une ville qui s’appelle Orange.
Le mot “Ricil” est une marque déposée comme “Rimmel” et que signifie t’il??
Qui a donné le nom de Ricil en français ??
Le mot “Ricil” est une marque déposée comme “Rimmel” et que signifie t’il??
Qui a donné le nom de Ricil en français ??
Bonjour,
Il serait juste de citer où Eugène Rimmel a découvert le mascara … il l’aurait découvert en Algérie suite àla conquête française. En effet, les femmes des tribus de ces contrées utilisaient une substance pour protéger leurs yeux des infections oculaires … le “k’hol”. Or, à l’ouest de l’Algérie, il y a une ville qui s’appelle justement… Mascara ! Coïncidence ?